Vers une abbaye municipale ?

Publié le par CÉSAM


 Mardi 29 mai 2007 (page de Riom)


MOZAC. Alors que Riom-Communauté se retire du projet d'école
Vers une abbaye municipale ?

L'avenir de l'abbaye de Mozac est désormais entre les mains de la commune, qui cherche des pistes avec le soutien d'un Comité d'études.


Article de Jean-Louis MERCIER

Mozac n'a pas l'intention de laisser filer sa chance. Quelle chance ? Celle de préserver l'unité de l'ensemble des bâtiments de l'abbaye, réunifiés pour la première fois depuis la Révolution.

Riom-Communauté se retire du projet (voir La Montagne du 25 mai) ? Qu'a cela ne tienne, à Mozac, on n'a pas dit son dernier mot.

Une réunion doit se tenir aujourd'hui entre les élus et le CÉSAM, Comité d'études et de soutien à l'abbaye de Mozac. Pour le maire Michel Arsac, il y a encore des pistes à explorer. "La commune de Mozac doit être consultée avant que Riom-Communauté ne remette en vente. Nous allons probablement rediscuter avec Riom Co de la partie qui pourrait rester intercommunale comme la cour du cloître, la coulée verte, et peut-être une partie de l'aile est".

Le président de l'interco Pascal Faucheux, lors du dernier conseil, avait lui-même indiqué ces options comme possibles.

Pour le reste, les élus Mozac et le CÉSAM doivent encore vérifier avec le sous-préfet la possibilité qu'ils ont de prendre un peu de la compétence tourisme, détenue par l'intercommunalité. Ou de trouver une autre astuce juridique. Puis il faudra "en débattre avec la population de Mozac" assure Michel Arsac, qui évoque la tenue d'une réunion publique, voire d'un référendum.

CÉSAM promet son aide
La difficulté pour Mozac est de plusieurs ordres :

L'achat.
Le coût de l'ensemble avoisine le million d'euros, dont pourrait être déduite la partie que garde Riom-Communauté. Mais Mozac a déjà beaucoup investi ces dernières années.

Les travaux. Pour installer l'école tel que prévu initialement, 890 000 € étaient nécessaires rien qu'en gros oeuvre. Quelles subventions peuvent être trouvées ?

Le fonctionnement. Un tel édifice coûte cher en entretien au quotidien.

L'usage. Que faire de tout cela ? Sur ce dernier point, au CÉSAM, on ne manque pas d'idées. "Ce peut être un projet phare du point de vue touristique, pour tout le secteur. On peut rétablir la circulation entre l'église et la cour du cloître, faire des animations dans le parc, des salles d'exposition" plaide Matthieu Perona, président du CÉSAM.

Son père Jean-Marie Perona, qui préside le Club historique mozacois, ne le dément pas. "Mozac peut être un pôle d'art roman. Le Club travaillera, comme il l'a fait pour l'église, pour la restauration du site, qui est de grande qualité. Je déplore d'ailleurs le peu d'ambitions de Riom-Communauté en matière de tourisme".

Et l'argent ? "CÉSAM envisage d'aider la collectivité pour collecter des fonds privés, auprès du public comme des entreprises" avance Matthieu Perona.

Rien de simple dans tout ça, mais cela ne le décourage pas. "On sait que si l'abbaye avait été au centre-ville de Riom, il n'y aurait eu aucun souci pour trouver des sous... Mais bon, elle a été sauvée de la vente au privé il y a trois ans, c'est déjà ça". Reste à lui trouver un avenir.

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